ATTENTION PAS D'APÉROS INDUSTRIELS CE JEUDI

Pour ceux du fond de la classe qui seraient endormis depuis 2006, Le Prince Harry, duo liégeois, avec à son actif deux splits et trois albums, s’apprête à arracher vos neurones un par un à coup de guitares et synths diaboliques.  

Considérez chacun des nouveaux morceaux du Prince Harry comme ceci : une porte géniale menant tout droit à une Forbidden Zone, où le roi, la reine, le nain, les filles nues et le Seigneur des Ténèbres, tous en surdose de stéroïdes, les yeux exorbités et le corps en sueur, viendraient transformer la sixième dimension en backroom aux murs suintant et à l’air saturé de vapeurs de poppers.

Depuis sa création en 2008,  cet OVNI belgo japonais fait trembler les quatre coins du Royaume. Leur pop fraîche, décalée et multilingue (français, japonais, espagnol et néerlandais) aux mélodies maladives se compose d’une mixture de rythmiques électroniques et de guitare brésilienne à la sauce Bollywood. Les costumes de ces acrobates font rêver les plus grands patineurs artistiques. C’est peut-être pour ça qu’on les appelle souvent les Candeloro de la musique, les Rita Mitsouko Japonais ou les Jun Togawa Belges. Alek et ses Japonaises débarquent à Dour avec un premier album sous le bras...

Thee Marvin Gays (Be)

Thee Marvins Gays c'est LA bonne surprise de ce début d'année. Un projet tout frais, mené par des Tournaisiens pour le moins courroucés, qui débarquent avec un premier disque éponyme sorti en 2011 et enregistré près de Toulouse. Un son garage comme on l'affectionne, nerveux, énergique, électrique et nappé de gimmicks entêtants qui donnent envie de se casser la voix le poing dressé en battant du pied. Si l'équipée hennuyère fait déjà l'unanimité en Italie où elle a récemment tourné, les bonnes critiques affluent à l'international:

"This is a great album that you should definitely get a hold off. " (Get Bent! - USA)

"From Thee Marvin gays debut album, I'm pleasantly pleased in all respects. [...] This record is a true gem." (OX Fanzine - Germany)

"Get it ... this album will not make a penny of damage." (Komakino Zine - Italy)

"Cet album, bricolé sur un 8-pistes à bandes quelque part vers Toulouse, déborde de bonnes idées. Ce combo tournaisien a absolument tout pour plaire" (Rif Raf - Belgium)

Vous l'avez compris, une fois de plus nous vous offrons de voir en primeur un groupe noir-jaune-rouge dont le nom amusant sera sur toutes les lèvres au printemps prochain!

Unik Ubik, c’est un quatuor belgo-français à la déjante jubilatoirement cuivrée. I’m not feng shui est son troisième album, G.W. Sok de The Ex y intervient sur un titre et ma foi, le « featuring » illustre bien l’esprit de ce combo frappadingue, lancé dans une course à la déviance qu’il risque bien de remporter. Il ne nous laisse guère le choix, d’emblée l’africanisant (dans la « remuance ») Dan-jun impose son bouillonnement free-jazz aux reflux psyché. L’échappée est de mise: on se voit détrôné et propulsé, illico, dans des sphères inédites. Ca secoue (le cocotier, vu la teneur exotique du rendu), ça fait du boucan et ça groove dans tous les coins. Cavalcade de cuivres, ivres et en rut, Rolled in flour marie les genres en son début, s’emporte ensuite et nous laisse par terre. Le titre éponyme, voyant l’auditeur sur le flanc, balourde du son à la…The Ex et, très vite, bastonne comme sur un ring. Dans le même temps, il ondule sévèrement et comme les autres, t’emmène là où tu n’es plus chez toi. Sous tension et haut voltage, il laisse ensuite place à Pinheads on the move, cover de Tuxedomoon, preuve de bon goût. Lequel fait son Singe Blanc, son Primus, validant l’impression superbissime laissée par la galette. Des vrilles folles s’en échappent, ici et aussi on dansera de manière possédée.