LES EXTRAS 2019: CLOSING PARTY DU PARAPLUIE NATIONAL

Spagguetta Orghasmmond est une monstruosité temporelle, responsable de mariages contre nature et d’anachronismes flagrants. Qui, de nos jours, miserait encore une lire italienne sur une musique de bal populaire à deux balles exécutée par Tom Raznor sur un orgue hammond passéiste ? Qui donnerait encore du crédit au phrasé croonerisant de ce Vince Taylor des plages de Lignano qu’est Barako Bahamas? Personne ? Loupé. Qui aurait imaginé Stephen O'Maltine, le batteur fou, rythmer le groove tropical sur des fûts en peau de mammouths galvanisés ? Les labels Rockerill Records, Love Mazout, Mon cul c'est du Tofu, Hovercraft et Going Up! veillent au grain et traquent toute perle rare qui pourrait surnager dans ce monde aseptisé et convenu dans lequel nous sommes plongés. Spagguetta Orghasmmond, après une poignée de concerts homériques, des vidéos insensées et des tournées interplanétaires défie désormais la postérité grâce leurs sorties régulières de vinyles défiant les charts aux 4 coins de l'univers...

Aujourd’hui armés d’une basse gavée aux effets, d’une batterie, ou de ce qu’il en reste, d’un clavier aux allures de 8-bit et de quelques samples triggés, les deux surexcités concernés auraient d’abord voulu faire du hip-hop, imaginaient déjà des featuring carolo-américains et potentiellement des S.U.V tunés qui roulent à burne en centre-ville. Mais comme l’un préférait surtout les smoothies et l’autre BroForce (Playstation4) et que le naturel revient toujours au galop... Un duo bien noise qui joue bien fort, saupoudre de bizarreries bien geek et transpire bien comme il faut se profila plus spontanément que prévu.
Pietou et Roxie ont l’immense plaisir de revêtir leur plus belle casquette à hélice pour envoyer leurs premiers live et défendre fièrement un EP 6-titres All’s well that ends well à la fois urgent, doomesque et enfantin. Bonne chance les copains !