ROCKERILL FESTIVAL VII : DAY 1 |FRONT 242 + ARNAUD REBOTINI & MORE

L’histoire de Front 242 commence en 1981 quand Daniel B. dessine les idées d’un premier single: « Body to Body ». Patrick Codenys (synthés) et Jean-Luc De Meyer (chant) le rejoignent sur le premier album « Geography », suivi par Richard 23 en 83.

Alors qu’ils développent leur propre label indépendant et identité visuelle, accompagné d’une prestation unique en live, le groupe touche une audience plus large en Europe, réalisant de nouvelles sorties et tournées sous un tout nouveau genre qu’ils labelliseront « Electronic Body Music ». L’EBM est un collage et une synthèse de musique et sons, recyclé dans les médias et la TV, souvent enrichie par d’autres disciplines artistiques. En 84, Front 242 signe l’EP « Take One »sur le label Wax Trax de Chicago, leur première sortie aux USA qui est un énorme succès.

Avec l’expérience gagnée dans les grands festivals européens et les concerts aux États-Unis en 85, le groupe se crée une puissante réputation live, et l’EBM se répand partout en Europe. Les Albums « No Comment », « Offical Version » et « Front By Front (qui comprend les fameux Headhunter et Welcome to Paradise) scellent la percée internationale et le statut de pionnier du groupe.

La vision du Front continue d’évoluer en phase avec la maturité et l’album acclamé « Tyranny For you”. Les deux albums suivants, « 06:21:03:11 Up Evil » and « 05:22:09:12 Off », cassent la formule classique du groupe avec l’arrivée de nouveaux vocalistes, des guitares lives, d’une batterie et surtout du nouveau producteur Andy Wallace (Nirvana, Sonic Youth). Ce changement redistribue les rôles et les règles au sein de la formation, tout en gardant la créativité et l’attitude radicale qui collent à la musique de Front 242.

Après une pause de 4 ans (1993-1997),), le groupe sort les albums « Live Code », enregistré pendant leur dernière tournée mondiale, et « Mut@ge - Mix@ge », une compilation dans laquelle The Prodigy, The Orb, Underworld, Rico Conning et d’autres proposent des remixes innovants de leurs tracks.

Les 4 membres originaux se réunissent en 97, avec le batteur allemand Tim Kroker et recommencent à tourner. Plusieurs albums lives suivront, capturant l’énergie et reflétant les nombreux changements que le groupes apportent sur scène.

Après une longue absence en studio, l’EP « Still & Raw » et l’album « Pulse » sortent en 2003. Ces nouveaux disques sont basés sur l’esthétique des 70’s et 80’s. Front 242 recrée le son originale qui était à l’apogée de son art, enrichi par 20 ans d’expériences. Des pulsations de technologies analogiques et machines vintage dans des morceaux déconstruits où l’émotion et la recherche sont toujours transporté par une attitude purement électronique.

Suite aux rééditions de leur back-catalogue dans des nouvelles versions enrichies, et s’éloignant de l’idée qu’il faille absolument accompagné une tournée d’une nouvel album, Front 242 continue de jouer à travers le monde avec le même niveau d’intensité, le même succès de ses débuts, suivi et acclamé par une armée de fans loyaux qui célèbrent l’unicité et l’intégrité renommée du groupe. 

Peter Elm est un compositeur/producteur suédois qui réside à Bruxelles. Ayant vécu dans plusieurs pays un peu partout dans le monde, il a acquis un background éclectique et unique. Une âme sensible, qui enregistre et prend l'ambiance et les vibrations de ce monde fou et chaotique. 

Arnaud Rebotini est un auteur, compositeur, interprète et producteur français. Il est aussi le fondateur du label Black Strobe Records en 2011. La carrière d’Arnaud Rebotini débute en 1995 avec quelques maxis techno sortis sur différents labels. C’est en 1996 qu’il est repéré sur les compilations Source Lab 2 et Source Lab 3 (Virgin) aux côtés de Air, Daft Punk, Etienne de Crécy, Philippe Zdar. En 2000, Arnaud Rebotini sort son premier album, Organique (Artefact, 2000), sous le pseudonyme Zend Avesta. C’est un album ambitieux, avant-gardiste, très remarqué et salué par le public et les médias (une couverture pour Magic). Il mixe pop, électronique, jazz et musique contemporaine, synthétiseurs analogiques, vents, cuivres, cordes, guitare électrique et voix – dont celle d’Alain Bashung et de Mono Soyoc.

Une tournée française suit dont le festival La route du rock ainsi que la télévision et l’émission Nulle part Ailleurs. Arnaud Rebotini fonde parallèlement le groupe Black Strobe. De nombreux remixes et maxis initient ce nouveau pseudo plus electro et club: Paris Acid City, Source 1997 / Innerstrings, Output Recordings, 1999 / Chemical Sweet Girl, Me & Madonna, Fitting Together, Output Recordings, 2002 / Italian Fireflies, Kitsuné, 2003 / Deceive Play, Black Strobe Records, 2005 / Last Dub On Earth, Crosstown Rebels, 2006… En 2007, sort le premier album de Black Strobe, Burn Your Own Church signé chez Beggars Group et réalisé par Paul Epworth (Adèle, Florence And The Machine, Block Party, The Rapture). L’album mixe musique électronique, rock, metal et blues dont notamment la reprise du titre I am a man de Bo Diddley. Cette cover sera utilisée pour le cinéma et la publicité : RocknRolla de Guy Ritchie (2008), Le Mac de Pascal Bourdieux (2010), Django Enchained de Quentin Tarantino (2012), Eau Sauvage de Christian Dior (campagne publicitaire TV), Seat (campagne publicitaire TV) et GTA V (jeu vidéo). Le titre Blood Shot Eyes est, quant à lui, utilisé pour la bande annonce du long métrage Le Loup de Wall Street de Martin Scorcese (2013).

Black Strobe fait la couverture de New Noise et enchaine une tournée mondiale avec LCD Sound System, The Rapture et Soulwax. En 2014, sort le deuxième album de Black Strobe, Godforsaken Roads (Black Strobe Records, 2014). S’en suit de nouveau une tournée internationale. Passionné de synthétiseurs analogiques, Arnaud Rebotini consacre aussi sa carrière aux productions électroniques. Il sort ainsi deux albums en son nom propre : Music Components (Black Strobe Records, 2008) et Someone Give Me Religion (Black Strobe Records, 2011).

A ce titre, les prestations lives de ces deux albums où l’ordinateur est abandonné sont plébiscitées par le public et les médias (couverture de Trax Magazine). L’album Some Give Me Religion fait aussi la couverture de Trax Magazine ainsi que celle de Tsugi. Ces productions électroniques marquent aussi la collaboration d’Arnaud Rebotini avec le GRM (Groupe de Recherche Musicale). Après plusieurs créations pour le Groupe entre 2001 et 2005, Arnaud Rebotini collabore avec Christian Zanési pour un album, Frontières (Black Strobe Records, 2016), mélangeant synthétiseurs analogiques, sons acousmatiques et musique concrète. La création a lieu au Centre Georges Pompidou en 2012. Arnaud Rebotini ajoute aux différents aspects de sa carrière et de ses productions, une collaboration avec France Info puisqu’il est le compositeur de l’habillage sonore de la radio de 2009 à 2014. Les débuts d’Arnaud Rebotini et notamment avec le style des productions de Zend Avesta, ouvre aussi sa carrière au cinéma. Le premier réalisateur qui fait appel à lui est Jean-Pierre Limosin. Il lui commande un titre pour le long métrage Novo en 2002. 

Mais, c’est avec le réalisateur Robin Campillo que la collaboration d’Arnaud Rebotini avec le cinéma est scellée puisqu’il signe les deux bandes originales de ces deux derniers longs métrages, Eastern Boys (Black Strobe Records, 2014) et 120 Battements par minute (Because Music, 2017) - le long métrage 120 Battements par minute reçu le Grand Prix du Jury à Cannes.   

Le remix du titre Smalltown Boy Bronski Beat par Arnaud Rebotini issu du film fait partie de la bande originale du film. Il illustre aussi la carrière d’Arnaud Rebotini en tant que DJ et remixeur : Noir Désir (Lazy, Zend Avesta Mix, 1998), Depeche Mode (Something to do Black Strobe Remix, 2010), Bock Party (Like Eating Glass Black Strobe Remix, 2010), Rammstein (Keine Lust Black Strobe Remix, 2011) …

Curver & Wood Boy Entertainment (Namur/Charleroi)

Duo foutraque élégamment bordelisé, Wood Boy & Curver aiment se la faire chacun à leur tour, affirmant à chaque fois qu’ils vont passer le meilleur disque du monde.

Des menteurs évidemment…des recycleurs à la rude, aussi, qui enchaînent les morceaux en parfaits rustres du mixage qui tache ! Garage, électro, dub, easy listening, archéo-rock, psyché-trip, funk thing, bourrée irlandaise, … rien n’échappe à leur délirante connaissance musicale et à leur prolixe sagacité diversifiée. Wood Boy & Curver sont les fils prodigues de la fée éclectique et du kamikaze inconnu. Et tant pis si le dancefloor se vide, c’est que le monde n’est pas assez fou pour le comprendre !

Freddy Merckx rédifinit ce que veut dire un "Dj set freestyle". Pas de place pour la fringale!